REGLEMENTATION DE LA PROFESSION
Environnement et air :
Environnement : effet de serre, économie
d'énergie, couche d'ozone, fluides frigorigènes… La législation de
l'environnement. Il s'agit de l'abandon des CFC puis des HCFC, interdits pour
les applications de « fluides perdus » et la climatisation automobile.
L’interdiction s’étend désormais aux équipements de dépôts et d’entrepôts.
D’ici 2016, la consommation de ce gaz sera prohibée. En parallèle devra être
mis en œuvre le recours aux hydrocarbures sans chlore (HFC). La filière met en
place une chaine de récupération et de recyclage du HFC. Depuis le 1er janvier
2008, seuls les produits issus de la récupération et régénérés pourront être
utilisés pour la maintenance. La dernière modification date d'octobre 2000 mais
concerne surtout les fabricants. La loi sur l'air (du 15 juillet 1980) et ses
différents amendements fixent les règles de raccordement des équipements à un
réseau de chaleur ; l'arrêté Pic (petites installations de combustion) du 25
juillet 1997 définit les valeurs d'émission de polluants acceptables pour chaque
type d'installation. Des arrêtés concernent la légionellose.
Réglementation thermique :
La RT 2005 affiche de nouvelles priorités :
améliorer d'au moins 15% la performance énergétique des bâtiments neufs,
favoriser les énergies renouvelables, limiter le recours à la climatisation par
la conception bioclimatique des bâtiments. En cours, une RT spéciale
Climatisation, et une RT solaire. Le génie climatique est concerné par les
choix des matériels et des systèmes. Le Grenelle de l'environnement de 2007
renforce encore ces objectifs et consacre le bâtiment comme le secteur
présentant l'un des gisements les plus importants en matière d'énergie,
puisqu'il engloutit chaque année 45% de la production énergétique. Ceci
accentue la nécessité d'une rénovation énergétique des bâtiments existants et
des logements neufs : Les logements neufs devront ne pas consommer plus de 50
kwh/m²/an dès 2012, Dès 2020, ils devront être à énergie positive ou passive,
Les logements existants (31,3 millions de logements en 2008) doivent être
également rénovés : leur consommation moyenne doit diminuer de 38% d'ci 2020 !
Objectif : diviser par 4 les émissions de CO² à l'horizon 2050 dan le secteur
du bâtiment (le facteur 4). http://www.legrenelle-environnement.gouv.fr/grenelle-environnement
La nouvelle réglementation dite "élément par élément" applicable
depuis le 1er novembre 2007 aux bâtiments déjà existants (environ 30 millions
de logements sans compter les 850 millions de m² dans le tertiaire) impose des
performances minimales : dès lors que des équipements sont remplacés comme une
chaudière, un climatiseur, un radiateur, des fenêtres ou des systèmes
d'isolation, ils doivent présenter des seuils minimums de performance (Le
Moniteur 18 janvier 2008). Le chantier est vaste, il faudra connaitre également le système
mis en place en 2005 avec les CEE, certificats d'économie d'énergie.
http://www.industrie.gouv.fr/energie/developp/econo/cee-clics.htm • CEE,
certificats d'économie d'énergie Ce nouveau dispositif (il impose des économies
d'énergie aux fournisseurs en échange de certificats) ne peut laisser la
profession indifférente. Pour en savoir plus, les adhérents de l'UCF peuvent
accéder au compte-rendu des journées techniques sur ce thème ; les autres
pourront consulter le site www.industrie.gouv.fr/energie/certificats.htm ou
s'adresser à la Drire, qui délivre les certificats. www.drire.gouv.fr Par
ailleurs, la performance énergétique des bâtiments est l’objet d’une
transposition en droit français de la directive européenne du 16 décembre 2002.
http://www.rt-batiment.fr/
Enfin,
obligatoire pour les ventes depuis novembre 2006, pour les locations depuis le
1er juillet 2007, le diagnostic de performance énergétique sera affiché dans
les bâtiments depuis le 1er janvier 2008 : de quoi susciter des états des lieux
et des recommandations de travaux ! Dès 2009, chaque demande de permis de construire
devra être accompagnée d'un bilan carbonique ! Il faudra appliquer la norme
basse consommation à toutes les constructions neuves !
Condition d’installation :
Qualification professionnelle pour exercer
l'activité
La loi Raffarin N°96-603 du 5/07/1996 et son
décret d’application du 2/04/1998 prévoient que certaines activités, dont celle
de la "Construction" ne pourront être exercées que par une personne
pouvant justifier d’un CAP ou d’un BEP ou d’un diplôme ou d’un titre homologué de
niveau égal ou supérieur. A défaut, ils doivent justifier d’au moins 3 années
d’expériences professionnelles en qualité d’ancien travailleur indépendant ou
de salarié.
Qualification pour la manipulation des
fluides frigorigènes
Le décret 92-1271 du 07/12/92 relatif aux
substances appauvrissant la couche d’ozone a été modifié le décret 98-560 du
30/06/98. L'arrêté du 10 février 1993 a été modifié par arrêté du 12 janvier
2000. Il oblige les entreprises à être enregistrées en Préfecture afin de
pouvoir exercer. Un niveau minimum de compétences est requis pour le chef
d’entreprise. Les entreprises devront prouver qu’elles possèdent le matériel
adéquat et le personnel qualifié pour manipuler les fluides, et qu’elles ont
formé ces personnels conformément à un référentiel et à certains diplômes ou
qualifications. Des contrôles en entreprises sont prévus périodiquement.
En
2007, la législation s'est renforcée avec la parution attendue du "décret
fluide"1 : les installateurs doivent obtenir une attestation de conformité
délivrées par un organisme agréé (et non plus par la Préfecture) obtenue selon
différents critères :
- équipements et outillages aux normes
- compétences techniques de tout le personnel
et non plus seulement du dirigeant
- obligation de traçabilité des volumes et
fluides frigorigènes manipulés.
Tous les équipements sont concernés, sauf les
petits climatiseurs mobiles qui ne demandent qu'un branchement électrique. Les
critères sont fixés par décret* et par quatre arrêtés en 2007 ; ils seront
vérifiés par un audit documentaire et physique, attesté par la remise d'un certificat
de conformité, valable pour une durée de 5 ans.
Sources d’information APCE fiche métier génie
climatique